Une friperie géniale à Paris

A chaque fois que j’ai dégoté une merveille, dans une friperie, pour 3 francs 6 sous, mes copines me regardent médusées en me disant qu’ elles, elles ne trouvent jamais rien.

Le secret pour bien chiner c’est qu’il faut aimer cela. C’est à dire qu’il faut aimer chercher, davantage que trouver. On est un peu des chercheurs d’or en quelque sorte. La question n’est plus d’hésiter entre tel, tel ou tel truc, en se disant -« je prends celui-là car il correspond plus à mon budget » ou alors -« allez, c’est la fête du slibard, pour mon Noël, je prends les trois, et je mangerai des pâtes après », parce que l’avantage de la fripe c’est que c’est pas cher, et donc quand on a la chance de trouver deux, trois ou quatre jolies choses au même endroit, on prend tout.

Quand je parle de chiner, je ne vous parle pas de la belle boutique dans le Marais où tout est lavé, repassé et joliment pendu, où on est accueilli en musique par une demoiselle plus fashion que Carrie Bradshaw, et d’ou on ne veut pas partir car ça sent la rose (ou plutôt le musc), que la moquette rose est confortable et la lumière tamisée. Parce que là, les fringues coutent deux fois plus cher que leur prix neuf (d’époque), of course !

Je parle de la bonne vieille friperie des familles, nichée dans un entrepôt pas chauffé dans le 20ème, qui ressemble à un squat, où ça sent la fripe à 200 mètres au bout de la rue, où les vêtements sont en vrac dans des bacs qui peuvent en contenir 10 comme toi, où un vêtement sur deux est troué ou violemment taché.

Le ratio est de l’ordre de 500 horreurs pour un truc correct, et de 1000 pour une merveille. Là, les sapes sont entre 2 et 5 euros, si on trouve un trouve un truc c’est le jackpot, si on ne trouve rien, c’est une après-midi de gâchée, et si on n’aime pas profondément chiner c’est tout bonnement IMPOSSIBLE !

Mais, je connais une super alternative que je conseille à toute les personnes à qui je veux du bien, c’est La boutique solidaire. C’est un endroit GENIAL pour les gens qui veulent chiner, mais qui ne veulent pas y passer trop de temps. C’est à dire que les habits sont triés, nettoyés, repassés, pendus, le tout joliment agencé dans un espace très agréable. Les vêtements sont aux alentour de 10/15 euros. C’est là que j’ai trouvé ma magnifique combinaison en tartan.

Et, no culpablity ! Quand on achète là-bas, au lieu d’enrichir un industriel bideux qui sous-paye ses salariés, se prend des bonus délirants, fait travailler des enfants de moins de 10 ans, roule en Hummer, et trompe sans vergogne sa femme avec sa secrétaire alors qu’il a 4 enfants, on fait sa BA du mois, car la boutique fait de la réinsertion et plein d’autres trucs bien.