Ma marque de fabrique
Juin
2013
Cette robe est une vraie robe vintage, en polyester dégueulasse, qui gratte, qui pique et qui irrite, si bien que je me demande si ça n’est pas plutôt de l’acétate. Elle absorbe tant les odeurs que si je passe près d’un McDo, je sens la frite pendant 3 jours, et elle retient si bien le parfum qu’au bout de trois lavages, elle sent encore la cocotte. Comme une grand-mère ridée, cette robe porte ostensiblement les marques de son vécu, en s’obstinant à garder son odeur de fripe, et je crois que c’est une des raisons pour lesquelles je l’aime tant.
J’aime aussi sa versatilité. Tout en ayant beaucoup de caractère, en fonction de l’accessoire avec lequel je l’associe, elle fait tous les styles. Je la mets à toutes les sauces, en hiver avec des collants, en été avec des sandales, en soirées fifties, sixties, seventies… en 2012, 2013, et hier soir aussi, où je vous ai pris ces quelques photos.
Je la mets tant que c’est devenu ma marque de fabrique. Avec cette robe, mes amies, me reconnaissent, de dos, la nuit, dans une foule, et on me dit parfois en montrant du doigt une fille qui porte une robe bleue avec un col blanc à volants « tiens c’est drôle la petite blonde platine en surpoids là-bas, elle te ressemble ».