L’exposition Harper’s Bazaar au musée des arts décoratifs
Sep
2020
Cet été, prenant prétexte d’accumuler quelques connaissances mode supplémentaires, je suis allée fuir la canicule pour aller voir l’exposition Harper’s Bazaar au musée des arts décoratifs . Je vous raconte ici ma rafraîchissante promenade culturelle.
Dans cette l’exposition Harper’s Bazaar, le magazine est un prétexte pour survoler 150 ans d’histoire de mode, mais grâce à son positionnement très décloisonné dont les contributeurs variés qui défilent à travers le temps se font le reflet (illustrateurs, écrivains graphistes…), c’est tout une époque dont chaque magazine témoigne.
La première pièce de l’exposition, et toutes ces couvertures alignées, parle d’elle même.
Le numéro 1 de ce tout premier magazine de mode sort en 1867. Et, c’est sa première rédactrice en chef Mary Louise Booth, femme visionnaire journaliste, et historienne qui donne au magazine son positionnement hétéroclite en mélangeant culture et mode. Harper’s Bazaar se définit alors comme un « recueil de mode, de loisir, et d’instruction ».
Dans les années 30, la rédactrice en chef Carmel Snow parachève cette vision originelle, et des rubriques littéraires et artistiques viennent ponctuer plus intensément les pages de mode. Elle dira que c’est un magazine de « well dressed-women for well dressed-mind ».
L’exposition met en avant l’aspect culturel du magazine en montrant les contributions de photographes comme Richard Avedon, Peter Lindbergh et Hiro, d’écrivains comme Virginia Woolf, et Truman Capote, d’artistes comme Savlador Dali, Man Ray, Andy Warhol ou Jean Cocteau…Tous ces contributeurs viennent enrichir le magazine de leur vision propre du monde qu’ils habitent.
Harper’s Bazaare raconte comment les choix éditoriaux ont contribué à façonner ce moment et à écrire l’histoire de la mode. L’exposition rend hommage aux différentes rédactrices en chef qui se sont succédées à la tête de ce magazine. L’exposition s’organise en « périodes » chronologiques, chacune imprégnée de la vision, des choix et de la sensibilité de la rédactrice en chef (Diana Vreeland, Carmen Show, Glenda Bailey…).
Pour vous donner encore plus envie d’aller voir l’exposition Harper’s Bazaar voici les quelques visuels qui m’ont inspirés.
Rien qu’en regardant les couvertures on peut deviner à peu près la période . On voit dans cette couverture ci-dessus dessinée par Aubrey Beardsley les prémices de l’art nouveau qui arrive en Europe à la fin du XIXème siècle. Plus bas, la couverture datant de 1939 est franchement inspirée du surréalisme alors en pleine éclosion.
William H. Bradley – Page de couverture Harper’s Baazar – Pâques 1896 pour Harper’s Baazar – 1989. Cette page est celle que je préfère de loin. J’avoue avoir davantage photographié ce vitrail pour le mettre dans ma wish liste (ou plutôt dream liste :-)) que pour illustrer mon article. Malheureusement, je ne sais pas de quand il date, mais je dirais début XXème.
Même chose pour ces chaussure ! Moi qui recherchais, avant les vacances, une paire d’escarpins bien couvrante, et un peu différente. J’ai trouvé. Il ne me reste plus qu’à faire les salles de vente, et boutiques vintage pour voir s’il en reste une paire:-)
J’ai hésité à vous poster cette photo déjà vue mille fois. Il y a certaine images incontournables que l’on voit dans toutes les expo. (mode, photographie) comme celle-ci. J’ai hésité à vous la poster, mais comme je la trouve toujours aussi belle, je .
Je ne suis pas une fan de Courrèges, ni des seventies, mais cette image, ci-dessous, que tout le monde à déjà vu au moins une fois, montre à quel point le magazine est présent à chaque moment.
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