L’expo Back side, l’expo. qui focalise sur le dos des vêtements

La semaine dernière, j’ai enfin pu aller voir l’expo qui me faisait tant envie : l’expo Back side, l’expo. qui focalise sur le dos des vêtements. J’ai vu un paquet d’expo mode, mais je crois que c’est la première fois que j’en vois une avec une thématique aussi géniale.

J’aime regarder les vêtements au microscope, et c’est souvent un détail dans la coupe, l’emmanchure, la finition ou la découpe du col qui me fera en aimer un plus qu’un autre. Alors, quand j’ai vu qu’il y avait une exposition qui se concentrait sur une partie du vêtement, et qui plus est, le dos, j’ai sauté de joie.

Après un premier essai raté (dû à la queue magistrale qui se pressait devant l’entrée), j’ai finalement pu aller admirer les beaux vêtements.

Le Rose corset – Alexander McQueen – Printemps/été 2000

L’exposition permanente qui présente les sculptures d’Antoine Bourdelle, et les expositions temporaires ne disposent pas d’espaces distincts, ce qui fait que, comme vous pouvez le voir ci-dessous, les sculptures et les vêtements se répondent élégamment.

Cette robe est ma pièce préférée. Cet improbable rajout de volume dans le dos lui donne un côté majestueux, et la rend très seyante. Regardez-la de profil, elle est magnifique !

Balenciaga – Robe du soir – Hiver 61-62

Balenciaga – Robe du soir – Hiver 61-62

Je trouve le mélange trench/robe de cette robe Jean Paul Gaultier original et harmonieux. J’aime moins l’avant, mais ici, ce n’est pas le propos :-).

Arabesque penchée – Jean Paul Gaultier – Haute Couture Automne-hiver 2011-2012 

J’adore les robes Alaïa, car elles sont toujours très sexy. Pas le droit à l’erreur pour cette robe ci-dessous. Un bon régime, quelques centaines d’heures d’abdo. fessiers, et autant de massages drainants sont recommandés pour ne pas avoir l’air d’un rôti.

Alaïa – Ensemble body et jupe – Prêt-à-porter printemps-été 86

Pas besoin d’abdo. fessiers pour celle-là, juste un gros régime fera l’affaire.

Alaïa – Robe fourreau – Prêt-à-porter – Automne hiver 88-89

Un peu plus romantique qu’Alaïa : Chloé avec cette robe et son décolleté dos très simple qui me plaît beaucoup.

Chloé par Karl Lagerfeld – Robe du soir – Prêt-à-porter Automne hiver 73-74

J’aime cette robe verte et son fond de robe assorti qu’on aperçoit dessous.

Robe de gauche : Robe du soir et fond de robe – sans griffe – Haute couture – vers 1931

Eve Alger – Robe et ceinture – entre 1930 et 1935

Après le première guerre mondiale, la vie mondaine reprend, et les robes du soir réapparaissent avec des dos qui se creusent de plus en plus. L’été 1920, Vogue écrit :  » Le dos audacieux des robes qui, par devant, paraissent des plus corrects… ».

J’aime cette idée de mettre toute la particularité d’un vêtement du côté le moins évident, celui qu’on ne découvre parfois que lorsque la personne s’en va, et l’effet de surprise qui en découle.

D’ailleurs, Vogue écrit, toujours en 1920: « Cette tendance de mode peut-elle se fixer ? Les hommes ne devraient-ils se rendre compte désormais de toute la grâce et l’élégance d’une femme qu’au moment ou elle s’enfuit ? ».

Sans griffe – robe du soir – vers 1925

L’expo. s’ouvre d’ailleurs avec la fameuse robe (qu’on nous ressert à chaque expo.) portée en 1972 par Mireille d’Arc dans « le grand blond avec une chaussure noire ». A défaut de vous poster la robe qui n’est, en soi, pas très jolie, je ne peux m’empêcher de vous remettre le mythique extrait du film avec la surprise authentique de Pierre Richard qui découvre la robe pour la première fois.

John Galliano – Robe fourreau fermée par 51 boutons – Prêt-à-porter – Automne hiver 98-99

John Galliano – Robe fourreau fermée par 51 boutons – Prêt-à-porter – Automne hiver 98-99

Cette robe, ci-dessous, a été portée par Kate Blanchett en 2018 pour la montée des marches du festival de Cannes dont elle est présidente du Jury. Ses couleurs très vives et presque fluos ne sont pas ce que j’apprécie le plus habituellement, mais, ici, je trouve que cela marche parfaitement. Ce dos nu et le volume de la jupe lui font une allure formidable.

Givenchy par Clare Waight Keller  – Haute-Couture printemps-été 2018

Cette dernière robe de Martine Sitbon est la robe qui figure sur l’affiche du musée. Ce n’est pas ma préférée, mais elle m’a quand même donnée envie d’aller voir l’expo. alors je vous la mets.

L’exposition présente des photos de Jean Lou Sieff :  photographe de la fin du XXème siècle qui a particulièrement photographié les femmes de dos. On lui doit notamment cette célèbre photo d’une robe Yves Saint Laurent prise de dos (ci-dessous).

Si mes photos vous ont donné envie d’aller voir l’expo Back side avant qu’elle ne se termine (dans quelques jours), je vous conseille vivement de prendre un billet coupe file. Elle est si populaire que j’ai du m’y reprendre à deux fois pour y aller, et la deuxième fois, malgré toutes mes précautions, j’ai quand même attendu 25 minutes.

L’expo. se fait rapidement 1 heure 15 max, mais si vous n’avez jamais été au musée Bourdelle, n’hésitez pas à réserver une bonne plage horaire, pour prendre le temps de flâner tranquillement dans ce bel endroit. Cet espace, avant d’être un musée fut la maison et l’atelier du sculpteur Antoine Bourdelle. C‘est très atypique, et on y vient autant pour les expositions mode qui y sont proposées régulièrement que pour le visiter.

Bon, vu le succès avéré de cette expo., j’espère qu’ils auront l’idée d’en faire d’autres avec des thématiques dans le même genre. En attendant la prochaine expo. manches ou poches, je vous invite, si vous avez envie, à consulter les autres articles que j’ai fait dans ce même musées à l’occasions d’autres expo. mode.