Fleurs en porcelaine au musée Cognacq Jay

Que pensez-vous de ces belles fleurs en porcelaine ?

Je suis allée ce week-end voir l’exposition La fabrique du luxe dans le Marais. J’ai été très attirée par la photo de l’affiche puis, je suis tombée sur quelques photos de fleurs en porcelaine qui m’ont mis l’eau à la bouche. Je ne vous conseille pas vraiment de traverser Paris pour aller voir cette exposition, car celle-ci est assez pauvre visuellement, j’y ai cependant appris des choses très intéressantes : j’ai découvert le métier de mercier aujourd’hui disparu.

Les merciers étaient des sortes de directeurs artistiques. Ils faisaient les intermédiaires entre les clients et les artisans.

Parfois, leur rôle d’intermédiaire se réduisait à la vente (comme ceux qui s’occupaient de vendre des peintures), mais ils pouvaient aussi avoir un rôle déterminant dans la création, voir même être à l’origine de l’objet d’art.

Le mercier travaillait sur commande. Un client s’adressait à lui pour commander un objet bien précis qui pouvait rassembler des métiers d’art divers. Chaque artisan étant spécialisé dans son domaine, le mercier se chargeait alors de concevoir l’objet puis d’orchestrer sa production afin de répondre au mieux à la demande. Les artisans étaient alors de simples fournisseurs avec une marge de manoeuvre assez réduite. Ainsi, les merciers ont eu un rôle important dans l’évolution du design des modes au cours du temps.

Voilà, ci-dessous, mon best off de l’expo. avec les fameuses fleurs en porcelaine.

Le flûteur – Manufacture royale de porcelaine – 1751-1752

Le flûteur – Manufacture royale de porcelaine – 1751-1752

Paire de candélabres à deux branches garnis d’oiseaux et de fleurs – Manufacture de Vincennes – vers 1750

Ensemble de fleurs – Manufacture de Vincennes – vers 1748/1755

« La fleurisserie » de Vincennes a été active entre 1748 et 173. Elle était spécialisée dans les fleurs en porcelaine. La fleurisserie faisait les fleurs en porcelaine et les montait sur des tiges en bronze puis, les merciers faisaient les bouquets. Voilà une belle illustration du métier de mercier.

Paire de vases à « oreilles » – Manufacture royale de porcelaine – 1755

Ce candélabre ci-dessous, n’est-il pas magnifique ? je prendrais bien quelques unes de ses fleurs pour en faire des boucles d’oreilles.